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3 avril 2015

Les échos antérieurs, prologue

Trop vieux pour les grandes phrases. Trop vieux du corps, de l'âme, de la bite, inerte de la séduction pour tâter les jeunes chairs. Si elles en veulent, qu'elles viennent, j'irai pas. Il me faut du rétamé, de l'usagé, du replié.

Je suis au début de ce roman. Enfin. J'ai choisi mon langage. Ou l'un des. Celui des vieux voyageurs lorsqu'ils se rencontrent. Des regards, quelques mots. Un goût de symbole comme un vieux fond de whisky de mauvaise qualité, que l'on tourne d'un poignet distrait. C'est cela: écrire du poignet. Masturbation de vieil ivrogne.

Un voyageur, souvent, aiment les livres de voyage. Il a ses auteurs, amis de beuverie. Les miens, pour ce voyage:

Miller, donc, ce que j'en ai retenu, juste une impression, me faut pas plus. Du Miller de pacotille. Pour l'authentique, voyez ailleurs. Du vulgaire et du cynisme de pacotille, par pudeur de vieux sentimental, comme lui. Et puis par exorcisme. Et puis par plaisir aussi. Par colère.

"Par ennui, haine, ou exil." (Les échos antérieurs, version ancienne et inachevée, chapitre un)

Chandler, aussi. Et d'autres, plus tard. Fatigué, le poignet. Trois avril deux mille quinze, le soleil se lève sur ma terrasse. Vais prendre un verre de vodka. Puis un café. Je reviens.

"Les échos antérieurs". Roman de voyage.

"Pourquoi écrire ce livre? Quelque tragique incident, ailleurs, a entraîné la disparition d'Antoine, laissant derrière lui le lourd sillage d'un journal de voyage fort de plusieurs centaines de pages, contenant des anecdotes insignifiantes, des détails inutiles, des réflexions parfois lourdes de sens, parfois désespérément banales, de rares poèmes inégaux, le tout dans une écriture tour à tour très lisible ou partiellement indéchiffrable."

Les grandes phrases, quoi.

Antoine, c'était moi, dans les Échos à l'ancienne. Ici ce sera Pierre, tout bêtement. Le vrai avec ses peurs, ses replis, ses échecs. Ça le fait marrer, le con.

Le héros, dans les dernières rêveries, c'était Rahul Darvid, un vieux voyageur indien, devenu Sir Rahul Darvid of Alwinton, habitant à Craster, Northumberland. Vous connaissez Craster? 62 ans. C'est lui le gourou. Faut pas avoir peur des lieux communs, les gars.

Réflexion et recueillement, foudre et rivage.

Les autres personnages? Mes potes, mes amies, oubliés, perdus, retrouvés peut-être, grâce à ceci. Les destinataires des messages des "Trois seigneurs". Oui, le vrai titre, c'est: "Les Trois seigneurs", roman philosophique et déambulatoire, en miroir des Échos.

Et puis les quatre de Molenbeek. Il y en avait deux, hier soir, quand cela m'a pris de sauter d'un coup des rêveries dans le réel, puis revenir au livre par les messages. Un hasard, les deux. Et vous savez, le hasard, moi. L'objectif, le désobjectif... J'avais besoin d'une secrétaire. Ma compagne de loin (pas très loin: deux étages) l'était. J'y vais. Mais il y avait l'autre. Je nomme pas, je ne lui ai pas encore demandé. Disons Hemingway. Vous expliquerai plus tard. On a parlé (elle a noté) rêveries, concret, gourou. C'est le mien, lui. En tout cas, hier soir. Le calme face au surexcité. Faisait du bien rien que ça, déjà. Ma vision du gourou, pour lui, vient de la psychologie. Même de la psychanalyse en fait. J'y reviendrai, (ou pas- rappelez-moi si j'oublie) pour la manière de devenir gourou, le repli, le dépli.

Les quatre c'est des vrais aventuriers. On dira la secrétaire, Hemingway, le bassiste, la montagne. Puis on changera peut-être, si ils se joignent à moi. Faudrait que j'ai l'adresse du bassiste. Va y avoir une autre flopée de mails, ce soir. Pour signaler ceci. Un appel à embarquer. Le bateau est déjà parti, faudra nager.

Si des lecteurs veulent en être, comme héros ici, comme messagers dans les Trois seigneurs, faudra que je les connaisse. Faites savoir par mail. Que je les apprenne ou que je les ai connus. A l'abordage! Mais faites attention avec moi, à tous les pièges. Je vous préviens une fois, pas deux. Attention au sens de l'abordage, à la manière. Et cela varie selon l'humeur, le sens, l'abordé, l'abordeur. Faites gaffe, comme dirait Achab. La gifle, le verre, le direct en pleine poire. Ou pas.

Comme héros, il y aura aussi Nahuel et Simia. L'Histoire. Plus tard.

Dans les rêveries, il y en avait plein, des héros, des compagnons, des femmes, des filles. Quelques salauds, pas assez. Et puis c'est à moi d'être le salaud. Ah tudieu, que cela fait du bien! J'en parle, de ces personnages dans les Échos.

Bref, ça va tanguer fort au début. Le calme, ce sera quand l'ancienne et la nouvelle manière se rejoindront au premier confluent. Enfin, peut-être, je planifie pas. Donc, buvez pas trop avant de lire, vous risquez le mal de mer, le vomi, tout ça. Si c'est le cas, partagez.

Bon, faut encore que je crée un Tumblr avec des photos de mon voyage, le vrai, Ouistreham, Saint-Pierre-des-corps, Bordeaux, Biarritz, Pau, Toulouse, Les Lecques, Paris et retour à Bruxelles. J'ai loupé Saint-Nazaire à l'aller, Saint-Malo au retour. De toute façon, c'était Saint-Lunaire qu'il fallait. Et Yport.

Et puis faut que j'aille chez ma mère. Bordel, déjà huit heures!

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